FORMATIONS PAS A PAS

Quand tu crois que c’est l’autre le problème

Quand tu crois que c'est l'autre

Il est plus simple — et presque automatique — de penser que les autres sont responsables de ce que l’on ressent.

« Il m’a blessée. »
« Elle m’a gâché la journée. »
« À cause de lui, je suis dans cet état. »

Et pourtant…
Ce raccourci, aussi compréhensible soit-il, nous enferme.

Ce que la psychologie nous apprend :

Les thérapies fondées sur les émotions (comme l’ACT ou la pleine conscience) nous rappellent ceci :

Ce qui fait mal, ce n’est pas l’action de l’autre en soi, c’est l’émotion que cela éveille en nous.

Et cette émotion, si elle n’est pas reconnue, pas exprimée, elle se transforme.
Elle se rigidifie.
Elle se confond avec un comportement de défense, une attaque, un retrait, une fermeture.

Une confusion fréquente : comportement c'est différent de la cause

Prenons un exemple :

Marie se sent ignorée par son amie Virginie, qui ne répond plus à ses messages.
Elle dit : « Elle me fait du mal. »

Mais si on regarde de plus près :
• Le fait : Virginie ne répond pas.
• La pensée automatique : « Elle m’en veut, je ne compte plus. »
• L’émotion : tristesse, peur du rejet.
• Le besoin : être rassuré·e, entendu·e, considéré·e.

➡️ Le problème n’est pas l’action de Virginie, mais le silence de Marie sur ce que ça provoque en elle.

Et plus elle garde tout ça à l’intérieur, plus la douleur s’amplifie…
… et plus le comportement de l’autre devient la cible de la colère.

Pourquoi accuse-t-on l'autre si facilement ?

Parce que c’est immédiat. C’est une forme de protection psychique.


Accuser l’autre, c’est éviter de sentir ce qui est trop vulnérable en soi.

Mais c’est un piège :
1. On se déresponsabilise de ce qu’on ressent.
2. On croit que c’est à l’autre de changer pour qu’on aille mieux.
3. Et pendant ce temps… on reste coincé·e.

On attend une réparation qui ne vient pas.
On tourne en rond dans notre douleur.
Et surtout : on oublie qu’on a le droit de dire ce que l’on vit, sans accuser.

Reprendre sa liberté : exprimer sans designer de coupable

Ce n’est pas l’autre qui est le problème.
C’est le dialogue intérieur inachevé, l’émotion sans expression, le besoin sans voix.

Et tant qu’on croit que la solution est à l’extérieur, on reste impuissant·e.

Changer la dynamique, c’est dire :

« Ce que tu as fait a réveillé quelque chose en moi.
Je ne te rends pas responsable de ça, mais j’ai besoin d’en parler. »

 

Cela demande du courage.
Mais c’est le début d’une autre forme de puissance : celle qui ne dépend plus de ce que fait ou ne fait pas l’autre.

Quelques pistes concrètes pour changer la donne

 

1. Faire pause. Se demander : Qu’est-ce que je ressens, là ?
2. Identifier l’émotion réelle. Colère ? Tristesse ? Peur ?
3. Nommer son besoin. Être entendu·e, compris·e, reconnu·e.
4. Exprimer sans accuser :
« Je me sens [émotion], parce que j’aurais besoin de [besoin], et je ne sais pas comment te le dire. »

Et si on ne les soutient pas suffisament ?

Un développement insuffisant des fonctions exécutives peut entraîner, dès la petite enfance :

  • Une faible estime de soi : l’enfant se sent vite en échec, se juge incapable, évite les défis.

  • Des troubles du comportement : impulsivité, agitation, repli, difficulté à respecter les règles.

  • Des difficultés d’apprentissage : manque de concentration, difficulté à comprendre et à suivre une consigne, désorganisation dans le jeu ou les tâches.

 

Ces difficultés peuvent être mal interprétées comme de la “malveillance”, de la “paresse” ou de la “provocation”, alors qu’elles traduisent en réalité une immaturité dans les régulations internes.

Pour conclure

Non, l’autre n’est pas responsable de ce que je ressens.
Mais ce qu’il·elle fait peut me mettre face à une partie de moi qui a besoin d’attention.

C’est là que commence le vrai travail :
👉 Sortir de l’accusation pour revenir à soi.
👉 Exprimer ce qui se passe sans imposer un changement à l’autre.
👉 Retrouver une liberté intérieure qui ne dépend pas des circonstances.

 

Ce n’est pas facile.
Mais c’est là que naît la responsabilité émotionnelle — et avec elle, une forme d’autonomie affective puissante et réparatrice.

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